roulons propre
Monsieur Thermique et Madame Électricité se sont dits oui, pour le meilleur et pour le pire. Mais telle la mante religieuse, Madame Électricité a des velléités de faire disparaître son conjoint. Qu’il se rassure, ce n’est pas pour tout de suite…
A la genèse de l’industrie automobile, trois écoles se bagarraient l’avenir du « fiacre autopropulsé » : la vapeur, le thermique et l’électrique. A cette course effrénée à l’innovation, c’est, on le sait, le moteur à explosion qui a remporté la victoire et s’est finalement imposé sous les capots. Pourtant, peu avant l’aube du XXè siècle, de nombreux services urbains (taxis notamment) utilisaient le courant pour se mouvoir. Un siècle plus tard, d’autres tentatives ont vu le jour au travers d’expériences menées conjointement par PSA notamment et les pouvoirs publics. Des projets aujourd’hui au point mort en raison du volume et du poids des batteries, pour une autonomie très limitée. Pour pallier ces inconvénients, des constructeurs ont eu l’idée d’adjoindre au moteur électrique un « simple » moulin thermique.
-Deux moteurs pour le prix d’un
De l’association de ces 2 sources d’énergie est née la voiture hybride. L’idée au départ est séduisante : le moteur thermique a pour seule et unique fonction de recharger les batteries au fur et à mesure qu’elles se déchargent. Un groupe électrogène embarqué en quelque sorte. Dans ce cas, le pétrole n’intervient plus du tout dans la propulsion de l’auto. Une solution pour l’instant laissée de côté par les constructeurs au profit d’un système à double propulsion. Dans ce cas, les 2 moteurs travaillent de concert : à faible vitesse, seul le moteur électrique fonctionne. Au-delà d’une certaine vitesse (50 km/h généralement), le moteur thermique prend le relais, et se voit épauler par l’électricité en cas de besoin (forte accélération). Pour se recharger, les batteries lithium-ion captent l’énergie cinétique récupérée lors des phases de freinage.
-Toyota en précurseur
Représentée par les Toyota Prius, Honda Civic Hybrid et autre Lexus RX 400h, la catégorie des véhicules hybrides ne résout pas les problèmes d’affaiblissement des niveaux de pétrole mais réduit considérablement les émissions polluantes en ville. D’autres constructeurs avancent eux aussi sur le sujet : d’ici 2010, un hybride Diesel pourrait voir le jour chez le spécialiste du genre, Peugeot. En parallèle, le tout-électrique tente une nouvelle percée. La BlueCar, du groupe Bolloré, est sans doute le modèle le plus avancé. Il propose une autonomie de 200 à 250 km, pour une vitesse de pointe de 130 km/h. Les premières livraisons pourraient intervenir d’ici la fin de l’été 2009. Encore faudra-t-il avoir le portefeuille bien accroché et la fibre écologique bien ancrée pour débourser les 500 euros mensuels sur 4 ans (total env. 24 000 euros) nécessaires à son acquisition. Bref, le 100% électrique, c’est pas encore tout à fait pour demain et l’hybride a de beaux jours devant lui.
ARTICLE DE : M6.TURBO(.FR)
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